C'est dans un institut de recherches à une centaine de kilomètres de Moscou que le prototype de la première version, l'AK-47, a été mise au point par le sergent Mikhaïl Kalachnikov, qui s'est inspiré du fusil allemand Sturmgewehr-44 mis en service pendant la guerre.

Mikhaïl Kalachnikov
Blessé sur le front pendant la Seconde guerre mondiale, le jeune soldat, doué pour la mécanique, est transféré pour sa convalescence dans un institut et se met à concevoir des fusils.

A la fin du conflit, face aux Etats-Unis qui ont utilisé la bombe atomique, le dictateur soviétique Staline cherche par tous les moyens à assurer la sécurité de l'URSS et ordonne un concours pour la création d'un fusil automatique d'un type nouveau.

En 1948, après avoir passé une batterie de tests, le prototype de l'AK-47 (acronyme d'"Avtomat Kalachnikova 1947"), est déclaré vainqueur. La production de masse est aussitôt lancée dans une usine à Ijevsk, à 1.300 km à l'est de Moscou, pour équiper l'Armée rouge.

Les Occidentaux prêtent alors peu attention à cette nouvelle arme. Les Américains mettront ensuite des années pour combler leur retard, et leur fusil d'assaut M16, ne connaîtra jamais le même succès.

A partir des années 1950, l'affrontement Est-Ouest se durcissant, l'URSS autorise la production sous licence du fusil, dont de nouvelles versions sont élaborées au fil du temps, dans les pays alliés comme l'Algérie (usine de Khenchela), la Chine et la Corée du Nord, ou en Europe de l'Est, ouvrant la voie à sa prolifération dans le reste du monde.